"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

3 mars 2012

Mandelbrot (Benoit), L'ensemble de Mandelbrot, 1980

L’ensemble de Mandelbrot
1980
Benoit Mandelbrot

Fiche technique de l'œuvre:
Support : Aucun (dématérialisé).
Production : Benoit Mandelbrot.
Diffusion : Anarchique.
Packaging : Aucun.
Nombre d’exemplaire : Aucune estimation possible.
Date : 1980
Présence de signature : Mandelbrot a donné son nom à cet ensemble.
Visibilité sur internet : Oui
Condition de diffusion et d’exposition : Aucune.

Présentation
Benoit Mandelbrot est avant tout un mathématicien. Il est embauché dans les années 1960 chez IBM pour son fort caractère car IMB cherchait de vraies personnalités qui pourraient révolutionner l'informatique.
C'est en 1974 que Benoit Mandelbrot nomme sa découverte: Les fractales. Une fractale est une figure qui est fractionnée par sa propre forme, et cela à l'infini. Les applications de ces objets sont multiples: Téléphonie, informatique, biologie... Mais aussi dans l'art. Ainsi, l'art et les mathématiques ne font qu'un. Plusieurs artistes ont travaillé sur le sujet comme William Latham ou Carlos Ginzburg, mais la forme qui revient le plus reste l'ensemble de Mandelbrot.
L'ensemble de Mandelbrot a été imaginé en 1978 par Mandelbrot et mis en image par Robert Brook et Peter Matelski. Mais c'est en 1980 que l'objet mathématique prend vraiment forme au centre de recherche IBM Thomas J. Watson dans l’Etat de New York. Pari gagné: IBM a révolutionné le domaine de l'informatique grâce aux objets découverts par Mandelbrot. Mais au delà de l'innovation, nous ne pouvons pas ne pas avoir le tournis quand on essaye de percer les limites de cet objet. Il parait fini mais est infini; on aura beau s'approcher, la forme n'en finira pas de se répéter. Cela nous renvoi à nous même car nous même sommes en quelque-sorte des fractales, et plus généralement cela nous renvoi au plus grand mystère de notre monde: le lien entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, et l'origine de toute chose.

Valentin Tournebize, 2011-2012

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