The
legible city
1983
Jeffrey Shaw
Fiche
technique de l’œuvre:
Support:
velo, guidon équipé d'un moniteur, projection sur un écran géant en face du
spectateur. installation interactive.
Production:
Diffusion:
Packaging:
Nombre
d'exemplaire: un seul
Présence
de date: Oui
Présence
de signature: Oui
Visibilité
sur internet: photos et vidéo.
Condition
de diffusion et d'exposition: à intégrer dans un espace approprié, une pièce
peu éclairé.
Durée
estimée: tout dépend du spectateur.
Langue
d'origine: Anglais
Présentation :
Artiste multimédia, Jeffrey Shaw est considéré par
d’éminents universitaires comme l’un des plus grands chercheurs au monde dans
le domaine du cinéma numérique interactif. Il s’agit, pour cette œuvre, d'une
des premières œuvres interactives.
Le spectateur va prendre place sur le vélo, choisir
sur le moniteur situé sur le guidon la ville qu'il veut. Trois villes sont
proposées : New York, Amsterdam et Karlsruhe. L'artiste a utilisé le plan réel
de ces villes et a reconstitué des villes virtuelles dont les rues sont bordées
de lettres en volume formant des mots et des phrases. Cette vision s'affiche,
calculée en temps réel par un puissant ordinateur graphique, sur un grand écran
placé face au spectateur. Les phrases renvoient à la réalité des villes
évoquées, le centre de Manhattan et la vieille ville d'Amsterdam. Pour New
York, ce sont huit textes, monologues de personnalités liées à la ville,
Amsterdam reprend avec précision le profil et la tonalité des bâtiments
réels...
Jeffrey Shaw ce questionne sur le rassemblement de ces
deux technologies. La première est mécanique, matérielle : le vélo. La deuxième
est numérique, virtuelle : l’image de synthèse. On passe ici de la phase mécanique
vers la phase informatique, immatérielle. Deux univers; le réel, concret,
matériel ce retrouve face à "l'autre côté du miroir" (dualité sur
laquelle l'homme ce questionne depuis bien avant l'antiquité). Le corps du
spectateur est en mouvement, mais ce mouvement n'a de sens que dans un univers
virtuel.
L'artiste
cite : "Tous mes travaux
forment un discours lié, d'une manière ou d'une autre, à l'image cinématique et
à la possibilité de transgresser la limite du cadre cinématique même, en
faisant en sorte que l'image éclate physiquement en direction du spectateur, ou
en permettant à ce dernier d'entrer virtuellement dans l'image ."
Plus tard, le principe d'interactivité sera souvent
réutilisé, voici un autre artiste illustrant l'installation interactive
exploitant les "technologies OLED"(jeu de lumière). Intitulée “You
Fade To Light” et réalisée par Chris O’Shea, il s’agit d’un miroir numérique
interagissant avec le public.
Ce
type de création interactive a par la suite évolué, on retrouve ce principe,
par exemple, beaucoup plus banalisé, dans les jeux comme la Nintendo Wii.
Charles
Clémentine, 2011-2012
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