"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

12 mars 2012

Aitken (Doug), Electric Earth, 1999


Electric Earth
1999
Doug Aitken

Fiche technique de l'œuvre : Electric Earth
Support: Vidéo
Production: Doug Aitken
Diffusion: Disponible sur internet
Packaging:
Nombre d'exemplaire:
Présence de date: 1999
Présence de signature: non
Condition de diffusion et d'exposition: A été présenté pendant la 48e biennale de Venise en 1999
Durée estimée: 10min
Langue d'origine: Anglais

Présentation :
Doug Aitken est connu pour ses installations innovantes, on peut dire que cette artiste est à la pointe de la communication du XXIe siècle. Son travail touche les domaines, la photo, la sculpture, l'architecture, les films et les oeuvres vidéo sonore. Pour son œuvre Electric Earth, Doug Aitken a reçu le prix international à la Biennale de Venise en 1999.
Electric Earth est une œuvre qui combine film, vidéo, architecture, son et photographie se mélange des éléments sonores, visuels et spatiaux.
Au centre de son travail on retrouve l'homme et son rapport à l'environnement social et naturel. Autour de ce personnage on voit des paysages déserts, des villes dépeuplés, des zones industrielles en ruines.
On peut se demander pourquoi le personnage danse tout au long du film, dans la première scène il dit "A lot of times I dance so I so fast that I become what's around me. It's like I eat it. That's the only now I get" qui signifie "souvent je dance si vite que je deviens ce qu'il y a autour de moi. C'est comme si j'absorbais cette énergie, j'absorbe l'information. C'est comme si je mangeais. C'est le seul présent que j'ai."
On voit le personnage qui parcours des rues, passe près de boutiques tout en répétant "that's the only now I set". La marche du personnage adopte un rythme mécanique qui s'intensifie au fil de l'action, on remarque même une similitude avec les éléments électronique de la ville: lampadaires, distributeurs de billets, vitrines illuminées ou encore éclairage de laverie. Ces éclairages et bruits électronique composent un paysage audiovisuel dans lequel le personnage est complètement plongé. On définit des frontières entre corps organique et corps mécanique des automates, entre nature humaine et éléments artificiels.
Cette installation est multi-écrans (8) ce qui oblige le spectateur à se localiser lui-même dans l'espace. Sur les écrans s'affichent des successions d'images alternant sur un rythme rapide. Les images floues alternent avec les images nettes soulignant le dynamisme et la fugacité de l'électricité telle qu'elle se manifeste dans la ville. Les coupes successives, l'esthétique de l'image et les multiples surfaces de projections permettent à l'artiste de transformer la marche à travers la ville en une structure discontinue qui porte en elle le rythme du récit et qui donne l'impression d'un zapping télé. A travers le flux constant de l'électricité, l'installation vidéo en donne une dimension illimitée.
A travers cette installation Aitken visualise la pulsation sans fin du courant d'énergie à la fin du XXe siècle.

TRESALLET Marion, 2011-2012

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