"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

4 mars 2012

Rabinowotz (Sherrie) et Galloway (Kit), Hole in space, 1980


Trou dans l'espace : Une sculpture de la communication publique , 1980
1980
Sherrie Rabinowitz et Kit Galloway


Fiche technique de l'œuvre:
Support: vidéo
Production: MOBILE IMAGE / Kit Galloway et Sherrie Rabin
Diffusion: 0
Packaging:0
Nombre d'exemplaire: 0
Présence de date: non
Présence de signature: non (aucun label n'est présenté aux spectateurs)
Visibilité sur internet: traces photos et vidéo 
Condition de diffusion et d'exposition: "The Broadway" magasin situé dans le centre commercial en plein air à Century City (Los Angeles) et  Lincoln Center for the Performing Arts à New York
Durée estimée:3 jours 
Langue d'origine: Anglais


Présentation de l'œuvre:
Ce travail est une oeuvre de Kit Galloway et Sherrie Rabienowitz réalisée en 1980 et faisant parti du projet: Recherche esthétique dans les télécommunications. En 1977, suite à des recherches en satellites et télécommunications, et de nombreuses collaboration avec la NASA, le projet : "Sattelite arts project" grand frère de "trou dans l'espace'' est né. "Sattelite arts Project" est une téléconférence entre plusieurs artistes du monde pour une même performance, une même danse malgré les kilomètres qui les séparent. Suite à ce projet, une ouverture au public voulait être envisagée, les artistes voulaient rendre ce procédé accessible au public. C'est pour cela que "whole in space" ou "Trou dans l'espace" est né, c'est LE PREMIER procédé de vidéo conférence entre des passants de Los Angeles et les visiteurs du centre de performance de New York. Deux heures par soir, durant 3 jours les habitants de LA et NY ont pu se voir, se parler, ce qui dès le deuxième jour attire les personnes dont la famille était dans l'autre ville, de bouche à oreille un rendez-vous s'est créé et ce moyen de rencontre est devenu un producteur d'émotions.
Ce travail numérique est la mère de toutes les télécommunications, c'est à la fois un travail technologique mais aussi une démocratisation de celle-ci puisqu'elle est accessible dans la rue. Sur le plan artistique c'est un nouveau genre d'art, un art à la fois social et technologique, un art qui allie la performance et l'interactivité. Le spectateur est acteur de l’œuvre et à la fois il subit aussi le regard de l'autre, une réelle interaction qui permet un dialogue mais aussi de l'émotion. Cette installation in situ est composée de technologie mais symbolise une avancée dans le domaine social, le public est acteur involontaire et témoin d'un nouveau phénomène, pour lui cette technologie est l’équivalent d'une téléportation numérique. Ici l'art devient un voyage dans l'espace, un chef d’œuvre capable de braver les théories physiques et spatiales.
Cette œuvre est une innovation numérique et technologique, un art numérique mais aussi social ou tout public peut être acteur et peut échanger par le biais de cette installation. C'est ainsi que l'on peut parler de télécommunication dans l'art.

SAMARD Mélissa, 2011-2012


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