Le collectif DIVISION rassemble 7 groupes de vidéastes, connus pour leur
clip souvent ingénieux, les parisiens de DIVISION forment, en quelque sorte, la
relève de l’époque «Michel Gondry». Connus pour leurs clips, ils participent
aussi régulièrement à des tournages de longs métrages. Fleur et Manu se sont
démarqué avec les clips de Midnight city par M83 et le clip que je vais
présenter : No Brain par Etienne de Crecy (artiste electro).
Le clip se présente
sous la forme de deux plans : le premier est un plan séquence qui introduit des
formes géométriques évoluant sur un fond noir, le deuxième est un homme,
«flouté» au visage, qui semble danser sur la musique rythmé qui accompagne tout
le clip.
Cette musique est
celle de Etienne de Crecy et les uniques paroles sont «No Brain» (littéralement
«pas de cerveau»).
Les formes
géométriques fluorescentes (principalement des cubes) bouges et se modifient,
l’impression d’illusion d’optique est certaine, cela nous ramène au mouvement
du Op Art, dont le clip est largement inspiré.
Le mouvement du Op Art a pris ampleur dès les année 60, son précurseur :
Vasarely, commence à créer des sculpture «Op» dès les années 40 ( Vascoeuil ci
dessous date de 1937).
Le principe du
mouvement est de rendre l’oeil «moteur» de l’oeuvre, c’est pour ça que le Op
art se base sur l’illusion d’optique.
On dénote
d'ailleurs un rapprochement important entre l’oeuvre de Vasarely et un passage
du clip de Fleur et Manu. (le cube dans le cube dans le cube)
Cette mise en abime
donne une impression que l’image avance.
Et c’est le but de
se clip :
Un plan séquence dans lequel l’oeil est manipulé.
Le spectateur à
l’impression d’avancer à l'intérieur du clip, à travers les multiples formes
colorées et géométriques. Cette impression est due au fait que l’oeil de ce
dernier se focalise sur le point le plus loin (ici le point de fuite et que le
dors environnant évolue. Un artiste (don’t nous avons parlé tout à l’heure)
utilise cette astuce pour créer un clip culte des Année 90 : Michel Gondry aux
commande du Clip «je danse le Mia» du groupe de rap IAM.
Dans cette vidéo il utilise le principe du morphing qu’il applique à
l’espace pour faire évoluer le clip comme un éternel rapprochement du
spectateur, une sorte de plan séquence.
Le regard est donc
guidé : hors de notre de notre point de focalisation (que je nomme point de
fuite dans le clip de «No Brain») notre regard est perturbé.
Il est toujours
agréable de poser notre regard sans qu’il soit perturbé.
Au fur et à mesure
que le clip évolue, on entend le terme no brain qui reviens régulièrement et
renforce l’idée de manipulation de l’esprit comme du regard.
On se focalise sur
l’image sans réfléchir à son impact, sa nature ou même son sens premier.
Fleur et Manu viennent
souligner ce confort et retourne cette sensation pour remettre le spectateur à
sa vraie place.
Petit à petit dans
le clip le point de fuite s’excentre, l’image sature, on recule jusqu’au
commencement : l’information est trop importante. Puis arrive la danse de cet
homme, il est configuré comme le plan précédent : au centre de l’image, il est
vêtu d’un pull au lignes géométriques colorées, son visage est flouté par des
cubes.
Cette vidéo
ressemble à un vidéo quelconque trouvé sur You tube. (Qui susceptible de faire
le «buzz»).
Le clip est donc une démonstration de l’impact de l’image et de son
montage sur le spectateur. No Brain manipule notre oeil pour au final, rendre
notre oeil attentif à une danse sans intérêt que nous aurions regardé
différemment hors contexte.
Voici un exemple
d’un montage célèbre du film «Le silence des agneaux» de Jonathan Demme, ou le
spectateur est manipulé par le montage grâce à la technique du [Montage
Parallèle]
Extrait
du Film : Le silence des Agneaux réalisé par Jonathan Demme en
1991
Jospeh Bouquin (2012-2013)
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