"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

26 janvier 2012

Cage (John), 4'33", 1952

4'33''
1962
John Cage


Fiche technique de l’œuvre :
Support: Vidéo d'une performance par David Tudor
Production: John Cage
Diffusion: vidéo disponible sur internet d'une performance Créer par John Cage de David Tudor
Packaging:
Nombre d'exemplaire:
Présence de date:(1952 date de la première interprétation)
Présence de signature: non
Visibilité sur internet: http://www.youtube.com/watch?v=HypmW4Yd7SY&feature=related
Condition de diffusion et d'exposition: performance scénique
Durée estimée: 4 minutes 33 secondes
Langue d'origine: Anglais

Présentation
     4'33'', interprété pour la première fois par le pianiste David Tudor, est une partition et un morceau de John Cage créé en 1952. John Cage est un musicien, compositeur avant-gardiste et contemporain. Son œuvre principale 4'33'' marque un tournant important dans la carrière de l'artiste et dans l'histoire de la musique et de l'art en général car considérée comme la première œuvre musicale contemporaine, elle se démarque des œuvres des autres compositeurs de l'époque. Ceci principalement du au fait qu'elle ne se base pas sur les données, les contraintes, les limites ou autrement dit les règles musicales habituelles (rythmes, notes, ce qui constitue une mélodie...). C'est pour cela qu'il est particulièrement difficile de la classer dans un genre musical précis, et même dans un médium artistique (musique ou performance?), bien qu'elle fasse parti du mouvement headding. 
     Ces 4 minutes 33 secondes sont souvent décrites comme 4'33'' de silence. Et bien que le morceau ait été écrit comme une interprétation musicale et plus particulièrement pour piano, le musicien, placé devant son instrument, ne joue pas. 
En autre dans sa version publiée, la partition comporte une seule page blanche sur laquelle est indiquée par des chiffres romains que le morceau est constitué de trois mouvements. Sous chacun de ces chiffres figure la mention TACET, un terme musical indiquant le silence continu d'un instrument pendant une partie de la composition. Ici le silence de l'instrument est continu. Ce qui constitue ce morceau ce sont les bruits qu'émettent les auditeurs lors de l'interprétation. Ce sont ces sons là qui intéresse Cage car ils sont basés sur des faits de hasard. Et même si dans un premier temps son désir était de créer un morceau de silence interrompu il s'est vite rendu compte que c'était impossible. C'est pourquoi son projet n'est plus de mettre en avant le silence absolu mais de créer une situation dans laquelle peuvent devenir audible les "bruits parasites" du quotidien et dont on fait abstraction habituellement lors d'un spectacle.
     Ce morceau est donc une invitation à l'écoute du son en activité, qui ne s'arrête jamais. Cette œuvre fait parti  des premières œuvres contemporaines et se démarque comme étant le seul et unique morceau "silencieux" jamais composé.

Fouquier d'Hérouël Juliette, 2011-2012

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