Fiche technique de l'œuvre:
Support: Vidéo
Production: Pierrick Sorin
Packaging: Sous forme de reportage
Présence de date: 2002
Présence de signature: Oui
Visibilité sur internet: http://www.dailymotion.com/video/xl2zn5_chap-1-1-1-nantes-projet-d-artistes-video-de-pierrick-sorin-2000_creation?search_algo=2
Condition de diffusion et d'exposition: Vidéo présentant des oeuvres
fictives .
Langue d'origine: Français
Présentation
Pierrick Sorin est né en 1960,
à Nantes, Pierrick Sorin est artiste vidéaste mais qui c'est aussi essayer plus
jeune à la bande dessiné, l'image animée ainsi qu'a la photo. Il réalise des
courts-métrages et des dispositifs visuels dans lesquels il se moque, sur un
mode burlesque, de l'existence humaine et de la création artistique. Il a réalisé
des reportages télé et de faux reportages ainsi que des clips vidéo et a été
acteur dans 2 longs métrages. Comme « Nantes, projets d'artistes » ou
il se grime en 7 artistes réalisant des projets fou à Nantes, ainsi qu'en le
présentateur de ce reportage appelé Folies.
Il créé aussi des dispositifs visuelles dans un but
événementiel (communication événementielle). Il a déjà travailler et réaliser
des œuvres pour la maison Chanel en collaboration avec Jean Paul Goude ainsi
que pour les Galeries Lafayette Haussmann. Bref, Une touche a tout dans
l'univers vidéographique. Fervent pratiquant de l'auto-filmage c'est a dire
qu'il se filme lui même et est souvent l'unique acteur des histoires qu'il
invente et aussi des personnages de fiction incarnés par sa propre personne.
Mais l'artiste est aussi un enfant de Méliès: il crée en particulier des petits
“théâtres optiques” , mélanges d'ingénieux bricolages et de technologies
nouvelles, qui lui permettent d'apparaître comme par magie, dans l'espace, sous
forme de petit hologramme et parmi des objets réels. On retrouve dans ses films
ainsi que ces théâtres visuels tous les ingrédients classiques du
divertissement : le déguisement, le comique de répétition et le gag de
music-hall, ce qui les rend d’autant plus familiers et accessibles pour le
spectateur. En effet il est partisan d'une attitude artistique qui, tout en
étant contemporaine et intellectuelle, reste accessible à un large public.
Ses oeuvre ont été présentées dans les hauts lieux
de l'art contemporain: Fondation Cartier, Centre Georges Pompidou, Tate gallery
de Londres, musée Guggenheim de New-york, Métropolitain Museum of photography
de Tokyo...
Pierrick Sorin, ici, pose la question de la réalité
et de la fiction. Comment un projet réel peut contenir une multitude de projets
fictifs ?
I. Description et analyse générale de l'oeuvre vidéographique réel
Ce projet est une réalisation
vidéo d'une série de projets fictionnels monumentaux réalisé par ordinateur
(traitement numérique de l'image) dans des espaces publiques extérieurs de la
ville de Nantes, elle est présenté sous forme de documentaire à propos de la
commande publique tout à fait classique et sérieux. « Nantes, projets
d'artistes » 2000 est une œuvre qui réunis bon nombre des idées de travaux
de Pierrick Sorin. En effet elle reprends son principe d’auto-filmage puisque
les 7 artistes ainsi que le présentateur de ce cours-métrage ne sont autres que
lui même. Habilement grimé, le visage maquillé, avec des costumes, il joue le
rôle de plusieurs “jeunes artistes européens” ayant tous les attributs
d'artistes (bloc note, pot de peinture, ordinateur..). Il façonne chaque
attitude en fonction de la personnalité du personnage. (Ex : l'artiste
portugais est exalté, l'artiste anglais est un peu intello, prétentieux, comme
l'espagnol qui se double de la figure du mélancolie ; l'artiste hongroise est
vaguement inhibée, la photographe allemande est d'une sensibilité excessive,
quant à l'artiste grec, il s'agit carrément d'un mégalomane animé par les goûts
les plus kitsch. Le dernier Pierrick Sorin, le natif de Nantes, donne
l'impression d'être un gentil pervers). Sorin est filmé en playback doublé par
une voix qui s'exprime dans la langue de l'artiste pour faire comme si il
communiquait directement devant la caméra. Comme dans tous les reportages de ce
type, une voix Off traduit ce que dit l'artiste en français. Les artistes
présentent et commentent sur le terrain, leurs projets les plus fous qui sont
fictionnels mais qui sont inscrit dans la réalité des différents paysages
urbains. Ce cours métrage, faux documentaire sur des artistes, personnages de
fiction présente 7 projets Fous, d'ou le nom du reportage « Folies »
Pierrick Sorin veut se moquer de l'art, de la posture des artistes souvent trop
loin du spectateur moyen ainsi que des documentaires artistiques. Cette œuvre
mêle poésie et avec une certaine ambiguïté une critique des ambitions
politiques dont l'art est le vecteur. Pierrick Sorin se met lui-même en scène
pour incarner plusieurs artistes européens aux projets tous plus loufoques les
uns que les autres. Il y questionne donc la légitimité des artistes, dénonce leur
posture et d’une façon plus générale il déconstruit leur travail au cours des
quarante dernières années : photo, peinture, danse, sculpture, musique,
cinéma, vidéo …
Référence : Ce film est une parodie des
documentaires à vocation "culturelle" que l'on peut -ou que l'on a pu
voir à une certaine époque- sur des chaînes de télévision comme Arte ou la 7.
La forme emprunte aux codes de ce type d'émission destinée à un public choisi.
L'ambiance et le cadre sont gentiment extravertis, mais toujours avec mesure.
Pierrick Sorin provoque le rire en incarnant des types d'artistes que l'on a
forcément croisés un jour ou l'autre et dans lesquels nous retrouvons tous les
défauts spécifiques à la profession.
Ces expériences plastiques diverses sont traversées
par des thèmes récurrents. En particulier par ce doute absolu sur la valeur des
objets artistiques, sur celle de toute activité humaine. L'enfermement
insoluble dans des problèmes existentiels et le repli sur soi qui conduit
jusqu'au dédoublement de la personnalité, comptent aussi parmi les idées qui
fondent son travail. Sorin lui-même parle ici de lui à la troisième personne du
singulier. Comme s'il était un autre, comme si de toute manière dire “je” ou
faire appel à une voix extérieure à soi-même n'avait guère d'intérêt et
d'importance.
Citation :
« Pour moi le rire est un déclencheur d’émotions
pour le spectateur. Il permet de l’accrocher, de l’emmener ailleurs, de lui
mettre sous les yeux une réalité humaine à partir de laquelle il y a matière à
s’interroger. Le rire c’est finalement très pédagogique ! » P. Sorin
II. Description d'un fragment fictionnel : 2 projets en particulier
Le présentateur qui n'est
d'autre que P. Sorin présente des projets fous de part leur coté
« spectaculaire et monumentale » l'objectif étant de
« bouleverser le paysage urbain ».
1.
(10’57- 14’36) Kriqui Perrone,
Artiste espagnol
C'est un artiste espagnol,
plutôt sombre, handicapé depuis l'enfance qui semble pourtant travailler depuis
plus de 20 ans sur le corps en mouvement, la danse ce qui paraît pour le moins
paradoxale ( Artiste sombre – projet joyeux) ( Handicapé depuis l'enfance -
corps en mouvement ). Quand il arrive en camion de location on peut voir un
hologramme sur celui ci avec l'inscription : « Dancers at the
top » . Son projet veut faire apparaître des danseurs des plus joyeux sous
forme holographique sur le toit du théâtre de la ville. Ces hologrammes ne sont
pas vrais, ils sont rajoutés par ordinateur il faut le savoir.
Référence : praxinoscope-théâtre d'Emile
Reynaud dans lequel on voit le personnage s'animer à l'intérieur d'un décor
fixe par un jeu de reflet sur une plaque de verre incliné. (Emile Reynaud,
Autour d'une cabine)
Il
crée tout un projet pour que ce soit les habitants de la ville qui dansent tous
alignés. Ce projet est donc en interactivité avec les nantais, faisant de la
participation l'élément le plus important de son œuvre, il créé même un camion
ambulant a cet effet. Il inscrit son œuvre dans des références classiques avec
les structures de faitages. Il rajoute en plus un aspect moderne avec
l'utilisation de « Technologies d'avant gardes » de part
l'utilisation d'hologrammes. Il y a la création d'un système itinérant pour
diffuser l'oeuvre sur d'autres toits d'immeuble ainsi que la création d'une
station de radio pour pouvoir regarder les hologrammes avec une musique qui
correspond à l'oeuvre, tout cela pour éviter la nuisance sonore. Il a une
réflexion sur l'impact de son œuvre. Tous ces éléments crédibilisent l'oeuvre
et fond que le spectateur de la vidéo se dis que tout est réel, que cela existe
vraiment à Nantes.
2. ( 20'12 – 23'02 ) Pierrick Sorin, artiste français
Pierrick Sorin se montre ici sous son vrai visage,
Il a une présentation comme tous les autres artistes avec un rappel de ses
principes artistiques. (Principe de l’auto-filmage) Son œuvre fictive est a mis
chemin entre la sculpture et le cinéma. Son projet est l'envie de créer une
sorte d'hallucination visuelle pour les gens qui sont dans le tramway Nantais.
Cette œuvre qui marche seulement la nuit, fait apparaître un corps qui est tout
d'abord masculin puis qui se transforme en femme, tout cela dure seulement 2,3
secondes. Le rajout par ordinateur de ces statues fait que le projet semble
complètement réel, d'autant plus que le projet marche tout a fait. Apparaissant
comme un gentil pervers, il veut que la personne pense que c'est un
fantasme . Là encore tout le dispositif est expliquer : présence de
statues faites à partir de moules en latex, non présence de technologies de
pointe, explication de toutes les caractéristiques du dispositif flash
intermittent permettant à chaque statue d'apparaitre… Chaque détail est présent
pour rendre le projet réel. Comme avec l'artiste précédent, tous ces détails,
ces explications ne font que donner la crédibilité à son œuvre .
Référence :
L'homme sans tête, Méliès.
Les
œuvres sont pour le moins délirantes mais leurs intérêt est soigneusement
justifié, soit par l'artiste lui-même, ou par le commentaire en voix-off. La
justification ce fait sur les plans artistique, économique, scientifique,
culturel, topographique, social, relationnel ou sur celui de l'affectif et de
la valeur ajoutée à la ville de part ces projets.
Pierrick Sorin en incarnant toutes ses
personnalités, ne cesse d'interroger le monde artistique, les artistes
contemporains eux même en les décrédibilisant de part tous ces projets
loufoques d'artistes ont peut le dire aussi loufoques dans leurs façons d'agir
et de penser. On peut y voir une critique d'un art contemporain des fois trop
loin des préoccupations et de l’intérêt d'un publique lambdas et un certain
sens de l'auto dérision de la part de l'artiste lui même. De plus
« Nantes, Projets D'artistes » vas a l'encontre de nombreuses
propositions de commandes publique. La notion de commande publique réelle admet
une réponse purement fictionnelle voulant apparaître comme réelle de la part de
Pierrick Sorin.
Alexandre Peyron (2012-2013)
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