"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

8 février 2012

Graham (Dan), Present continuous past, 1974


Present Continuous Past
1974
Dan Graham

Fiche technique de l’œuvre :
Support : installation
Production : Dan Graham
Diffusion :
Packaging :
Nombre d'exemplaire : 1
Présence de date : 1974
Présence de signature : non
Visibilité sur internet :
Condition de diffusion et d'exposition : Centre Georges Pompidou (Paris)
Durée estimée :
Langue d'origine :

Présentation
Dan Graham est un artiste américain. Parmi ces œuvres, on compte une dizaine d'installations dénommées : Time delay room. Present Continuous Past est la première de cette série. L'installation se constitue de deux murs-miroirs, d'une caméra filmant la pièce et d'un moniteur. Ce dernier diffuse les images avec huit secondes de décalage. Si le corps du spectateur n'obstrue pas directement la vision que l'objectif a du miroir d'en face, la caméra enregistre le reflet de la pièce et l'image reflétée dans le moniteur. La personne voit donc sa propre image huit seconde avant et le reflet du moniteur encore huit seconde plus tard, se qui fait seize secondes dans le passé! Ainsi, à travers cette installation, Dan Graham met en place un lien entre le temps et l'espace.
 L'artiste se retire de l'installation et la place au spectateur qui a désormais un rôle participatif. Par ailleurs, l'œuvre porte une critique sur la civilisation médiatique. En effet, les individus, en entrant dans cette installation, se rendent  compte du pouvoir de la caméra, de l'écran et via le système de caméra surveillance, le contrôle de la société sur les individus et leurs comportements.
Enfin, lorsqu'on dans cet espace, on se pose directement des questions sur notre situation, sur la disposition des éléments qui nous entourent. Ce n'est donc plus un rapport esthétique que le spectateur est invité à entretenir avec l'œuvre mais plutôt un rapport essentiellement intellectuel. Le plaisir ne provient plus d'une chose belle qui se présente a notre vue mais la découverte d'une idée de l'art a laquelle nous n'avions pas forcement pensé.

Dessagne Claire, 2011-2012


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