"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

20 mars 2013

Wooden Mirror, Daniel Rozin, 1999


Fiche technique de l'oeuvre :

- Support : miroir numérique
- Réalisation : Daniel Rozin
- Date : 1999
- Visibilité : Google image
- Condition de diffusion et d'exposition :  Bitforms Gallery de New York ou à l'Israël Museum de Jérusalem mais aussi en Espagne, au Brésil, au Japon, en Jamaïque, en Corée...
- Langue d'origine : Anglais

Le miroir est un objet polie pour qu'une image s'y forme par réflexion  Il s'agit d'une plaque métallique fine, protégé par une plaque en verre.
Le miroir existe depuis longtemps  On peut voir son reflet dans l'eau (Moïse), sur une pierre polie comme l'obsidienne, un verre volcanique  Ils sont datés d'environ 6000 av JC. On en trouve aussi chez les égyptiens avec des miroirs en cuivre ou les chinois avec des miroirs en bronze.
Existe t'il un autre moyen de se voir en gardant le principe du miroir ? Ne peut-on pas parler de voyeurisme d’autoportrait et de portrait ?
Daniel Rozin est né en 1961 en Israël  il est Artiste, enseignant, programmeur et travaille dans le domaine de l'art numérique interactif.
Il développe lui même ses programmes informatiques pour ses ouvres et à monté sa boîte de logiciel qui crée des outils pour l'art numérique et la communauté multimédia.
Daniel Rozin, par l'art numérique, recherche un développement entre l'homme et la machine, créer de nouveau outil et de nouveau comportement.
En effet, Le Wooden Mirror, cherche un lien entre la création d'image et la perception visuelle de l'homme.
Pour cela, Daniel Rozin utilise des matériaux divers allant, du bois, a des ordures/déchets et/ou des billes métalliques. Mais comment parvenir à nous voir à travers des objets totalement opaque ?
C'est là qu'intervient l'art numérique, un concept basé sur la mécanique. Il utilisera des ordinateurs, des moteurs ainsi qu'une caméra.
Le wooden mirror est un miroir fait de bois conçu en 1999. Il est fait de 830 facettes qui pourrait correspondre à des pixels. Sur chaque facettes, il y a un moteur qui leur permet différentes positions. Chaque positions de ses pixels permet de faire un jeu d'ombre et de lumière.
Une caméra est placé en son centre, elle est relié à un ordinateur. Tout un circuit se créer alors. L'image est capturé sur l'ordinateur, un logiciel permet alors au moteur d'actionner les différentes positions des facettes et permettent de retranscrire l'image capturé par la caméra.
 Le temps entre l'homme passant devant le miroir se fait en quelques seconde se qui laisse penser au spectateur que son reflet apparaît en temps réel sur le miroir.
Le spectateur est donc le centre, le sujet principal de l'oeuvre. Sans lui, il ne s'agit que d'un tableau inerte.
En effet, il y a une sorte de voyeurisme, d'entrée dans l'intimité du spectateur. Sans aucun accord passé avec le concepteur du miroir, il devient l'oeuvre d'art. L'oeuvre devient en elle même un autoportrait. Comme nous l'avons dit, sans lui le tableau reste inerte, le spectateur permet son fonctionnement donc c'est son image qui permet de créer une autre image. Nous pouvons donc considérer qu'il s'agit d'un autoportrait. Cependant nous pouvons aussi parler de portrait car même si l'image du spectateur qui est refléter comme un miroir et de se fait faire son autoportrait, sans l'intervention de Daniel Rozin cela n'aurait pas été possible. Ce serait grâce à cette intervention que l'oeuvre permet de faire un portrait du spectateur. Son projet est donc la perception mais aussi l'assemblage de matériaux totalement opposé. Celui crée par l'homme et celui de la nature.
Il existe aussi de nombreux miroir: Wooden Mirror, Trash Mirror, Shiny Balls Mirror, Circles Mirror, Peg Mirror, Weave Mirror...

Référence:

D'autre artiste on travaillé sur le miroir notamment Michelangelo Pistoletto. par son travail, lui aussi cherche à montrer que le spectateur fait le tableau et qu'il s'agit à la fois d'un portrait et d'un autoportrait.
On retrouve aussi le miroir dans l'une des peintures de Velasquez, Les Ménines ou encore Les époux Arnolfini de Jan Van Eyck.
Ici aussi, on retrouve l'idée de faire à la fois un portrait et un autoportrait notamment chez Velasquez où l'on voit le peintre peindre le portrait du roi et de la reine (d'où le reflet dans le miroir) se peint lui même (autoportrait) et le portrait de la jeune fille entouré de ses demoiselles.

Audrey Chatelard, licence 1ère année, 2012-2013

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