"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

6 mars 2012

Sedano (Jean Robert) et Leloup (Pierre), Sonopticon, 1980


Sonopticon
1980
Sedano (Jean Robert) et Leloup (Pierre)


Fiche technique de l'Œuvre
Titre: Sonopticon
Année: 1980
Support: installation
Production: - musique et dispositifs électroniques: Jean-Robert Sedano & Solveig de Ory
                    - photos et scénographie : Pierre Leloup
                    - technique: Alain Gonay & Alain Bulot
Diffusion:
Packaging:
Nombre d'exemplaire: 1
Présence de date: 1980
Présence de signature: non
Visibilité sur internet:
Condition de diffusion et d'exposition: Présenté à la Tête Galerie, Chambéry, du 10 au 21 mai 1980
Durée estimée: Langue originale: français

Présentation :
"Sonopticon": est un ensemble de son et d'images directement liées aux mouvements des visiteurs. En l'absence de visiteur, les images restent fixes et il n'y a aucun son. Dès qu'une personne pénètre dans la salle, l'espace s'anime, il y a une juxtaposition des images et le son se déclenche. Le rythme et les variations du son dépendent des différents mouvements des visiteurs.
La disposition de la salle: le son est réparti sur quatre rampes de cellules photoélectriques soumises à l'intensité de la lumière, c'est à dire que l'ombre de chaque visiteur sur chaque cellule provoque un signal sonore. Les images sont des photographies (comme ci-dessus), certaines ont été retouché. 320 diapositives ont été conçues pour un impact visuel maximum sur les visiteurs, elles sont projetées par groupe de deux. Le changement de diapositives se fait en fonction de la lumière ou de l'ombre.
A la suite de cette exposition, trois projets ont été réuni dans un livret nommé Sonopticon. Le but des artistes était de créer des structures nouvelles. Ces structures réuniraient diverses formes d’expressions artistiques, permettant


Delorme Laurie, 2011-2012


5 mars 2012

Sims (Karl), Panspermia, 1990

Panspermia
1990
Karl Sims

Fiche technique de l'Œuvre
Support : vidéo
Production : Karl Sims
Durée : 2 min 10 s
Année : 1990
Présence d'une signature : oui
Visibilité sur internet : oui

Présentation de l'œuvre :
        Karl Sims est américain, il a obtenu une maitrise en sciences au Media Lab du MIT (Massachusetts Institute of Technoloy) en 1987. Il va ensuite travailler, entre autre, en tant qu'artiste résident pour Thinking Machines et est aujourd'hui à la tête de la société GenArts qui développe des effets spéciaux sous forme d'extensions pour des logiciels utilisés notamment par les studios et l'industrie du cinéma.

La panspermie est le nom d'une théorie selon laquelle la vie serait distribuée dans l'univers sous forme de germes ou de spores. Cette théorie, proposée sous sa forme moderne par Hermann von Helmholtz en 1878, affirme donc que la Terre aurait été fécondée de l'extérieur, par des moyens extraterrestres.

Karl Sims va donc illustrer la théorie de la panspermie sous forme d'animation. A l'aide d'un logiciel développé exprès pour ce film, Sims commence déjà à triturer l'évolution artificielle en l'appliquant aux plantes et aux arbres via des mutations numériques. Il inclut également de la simulation dynamique pour les mouvements et encore des systèmes de particules. Les spectateurs sont ainsi plongés dans un cycle de la vie intergalactique, qui se déroule de façon accélérée puisque l'animation est de deux minutes environ. En son temps cette animation de Sims fut considérée comme spectaculaire notamment par la présentation du cycle de vie de façon séquencée et accélérée, presque agressive. Panspermia est le premier carton de Karl Sims qui le fera connaître lors du SIGGRAPH'90 auprès du grand public. De manière assez surprenante, l'animation est devenue le clip de "Planet Caravan" de Black Sabbath.

Elodie Tessier, 2011-2012

4 mars 2012

Brete (Michel), La petite danseuse, 1985

Fiche technique de l'Œuvre
Michel Bret / Film 16mm couleur / Colorix : Louis Audoire/ IMAGINA 85
Durée 2mn 47s / 1985 / Musique : François Méchali
Numérisation et restauration : Patrice Besnard / Labo VAO / 2009
http://www.archives-video.univ-paris8.fr/video.php?recordID=209

Présentation de l'œuvre :
Après des études de mathématiques et une pratique de la peinture, Michel Bret, né en 1941 à Lyon, passe 7 années à l’étranger (Maroc, Venezuela, Vietnam) au titre de la coopération culturelle.
De retour en France il reprend des études d’informatique et d’arts plastiques. Il passe successivement une thèse de troisième cycle et un doctorat d’état.
Nommé professeur il assure un enseignement des nouvelles technologies dans la formation Art et Technologies de l’Image à l’Université Paris 8. Il est l’auteur de logiciels d’animation 3D temps réel, de nombreux films de synthèse (certains primés) et d’installations interactives.
Ses recherches portent actuellement sur l’introduction des techniques de l’Intelligence Artificielle et de la Vie Artificielle (connexionnisme, évolutionnisme) dans l’art et plus particulièrement dans la danse, le théâtre et le cirque. Il est l'inventeur de la méthode d'automapping (consistant à mapper récursivement des séquences animées sur elles-mêmes donnant ainsi une perception fractale de l'espace et du temps) qu'il a notamment appliquée dans son film automappe (primé plusieurs fois en 1989). Ces travaux sont le résultat de la modification et l'adaptation du logiciel Anyflo qui est un logiciel d’animation 3D temps réel développé depuis 1985. C'est son outil de recherche (avec lequel il écrit et teste de nouveaux algoritghmes) et sa palette d'artiste (avec laquelle il réalise des films de synthèse et des installations interactives).


Impossible de trouver la vidéo sur Youtube. C'est pour cela que j'ai mis la vidéo Automappe datant de 1988 pour montrer son travail.

Univers numériques imaginaires réalisés à partir du principe « d'automapping » (consistant à mapper récursivement une séquence animée sur elle-même). Programme ANYFLO.
Prix de la Critique : IMAGINA 89 (Monte-Carlo).
3ème prix de la Fiction : IMAGINA 89 (Monte-Carlo).
1er prix catégorie Art : Images du Futur 89 (Montréal).
Grand Prix de l'oeuvre Créative : PARISGRAPH (Paris 1989).

Dagmar RUFFILI, 2011-2012

Rabinowotz (Sherrie) et Galloway (Kit), Hole in space, 1980


Trou dans l'espace : Une sculpture de la communication publique , 1980
1980
Sherrie Rabinowitz et Kit Galloway


Fiche technique de l'œuvre:
Support: vidéo
Production: MOBILE IMAGE / Kit Galloway et Sherrie Rabin
Diffusion: 0
Packaging:0
Nombre d'exemplaire: 0
Présence de date: non
Présence de signature: non (aucun label n'est présenté aux spectateurs)
Visibilité sur internet: traces photos et vidéo 
Condition de diffusion et d'exposition: "The Broadway" magasin situé dans le centre commercial en plein air à Century City (Los Angeles) et  Lincoln Center for the Performing Arts à New York
Durée estimée:3 jours 
Langue d'origine: Anglais


Présentation de l'œuvre:
Ce travail est une oeuvre de Kit Galloway et Sherrie Rabienowitz réalisée en 1980 et faisant parti du projet: Recherche esthétique dans les télécommunications. En 1977, suite à des recherches en satellites et télécommunications, et de nombreuses collaboration avec la NASA, le projet : "Sattelite arts project" grand frère de "trou dans l'espace'' est né. "Sattelite arts Project" est une téléconférence entre plusieurs artistes du monde pour une même performance, une même danse malgré les kilomètres qui les séparent. Suite à ce projet, une ouverture au public voulait être envisagée, les artistes voulaient rendre ce procédé accessible au public. C'est pour cela que "whole in space" ou "Trou dans l'espace" est né, c'est LE PREMIER procédé de vidéo conférence entre des passants de Los Angeles et les visiteurs du centre de performance de New York. Deux heures par soir, durant 3 jours les habitants de LA et NY ont pu se voir, se parler, ce qui dès le deuxième jour attire les personnes dont la famille était dans l'autre ville, de bouche à oreille un rendez-vous s'est créé et ce moyen de rencontre est devenu un producteur d'émotions.
Ce travail numérique est la mère de toutes les télécommunications, c'est à la fois un travail technologique mais aussi une démocratisation de celle-ci puisqu'elle est accessible dans la rue. Sur le plan artistique c'est un nouveau genre d'art, un art à la fois social et technologique, un art qui allie la performance et l'interactivité. Le spectateur est acteur de l’œuvre et à la fois il subit aussi le regard de l'autre, une réelle interaction qui permet un dialogue mais aussi de l'émotion. Cette installation in situ est composée de technologie mais symbolise une avancée dans le domaine social, le public est acteur involontaire et témoin d'un nouveau phénomène, pour lui cette technologie est l’équivalent d'une téléportation numérique. Ici l'art devient un voyage dans l'espace, un chef d’œuvre capable de braver les théories physiques et spatiales.
Cette œuvre est une innovation numérique et technologique, un art numérique mais aussi social ou tout public peut être acteur et peut échanger par le biais de cette installation. C'est ainsi que l'on peut parler de télécommunication dans l'art.

SAMARD Mélissa, 2011-2012


3 mars 2012

Mandelbrot (Benoit), L'ensemble de Mandelbrot, 1980

L’ensemble de Mandelbrot
1980
Benoit Mandelbrot

Fiche technique de l'œuvre:
Support : Aucun (dématérialisé).
Production : Benoit Mandelbrot.
Diffusion : Anarchique.
Packaging : Aucun.
Nombre d’exemplaire : Aucune estimation possible.
Date : 1980
Présence de signature : Mandelbrot a donné son nom à cet ensemble.
Visibilité sur internet : Oui
Condition de diffusion et d’exposition : Aucune.

Présentation
Benoit Mandelbrot est avant tout un mathématicien. Il est embauché dans les années 1960 chez IBM pour son fort caractère car IMB cherchait de vraies personnalités qui pourraient révolutionner l'informatique.
C'est en 1974 que Benoit Mandelbrot nomme sa découverte: Les fractales. Une fractale est une figure qui est fractionnée par sa propre forme, et cela à l'infini. Les applications de ces objets sont multiples: Téléphonie, informatique, biologie... Mais aussi dans l'art. Ainsi, l'art et les mathématiques ne font qu'un. Plusieurs artistes ont travaillé sur le sujet comme William Latham ou Carlos Ginzburg, mais la forme qui revient le plus reste l'ensemble de Mandelbrot.
L'ensemble de Mandelbrot a été imaginé en 1978 par Mandelbrot et mis en image par Robert Brook et Peter Matelski. Mais c'est en 1980 que l'objet mathématique prend vraiment forme au centre de recherche IBM Thomas J. Watson dans l’Etat de New York. Pari gagné: IBM a révolutionné le domaine de l'informatique grâce aux objets découverts par Mandelbrot. Mais au delà de l'innovation, nous ne pouvons pas ne pas avoir le tournis quand on essaye de percer les limites de cet objet. Il parait fini mais est infini; on aura beau s'approcher, la forme n'en finira pas de se répéter. Cela nous renvoi à nous même car nous même sommes en quelque-sorte des fractales, et plus généralement cela nous renvoi au plus grand mystère de notre monde: le lien entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, et l'origine de toute chose.

Valentin Tournebize, 2011-2012