"Or, pour le numérique, il n'y a pas d'art, ni même de formes sensibles propres à un matériau ou à un instrument. Le numérique opère non pas sur du "n'importe quoi", mais sur du "moins que rien"."

Edmond Couchot et Norbert Hilliaire, L'art numérique, Paris, Flammarion, 2003

29 février 2012

Frampton (Hollis), Artificial light, 1969

 
Artificial light
1969
Hollis Frampton

Fiche technique de l’œuvre :
Support : Vidéo
Production : Hollis Frampton
Durée : 24min 20s
Diffusion : Cinématographique
Nombre d'exemplaire : Nombre de copies du film indéterminé
Présence de date : 1969
Présence de signature : Non
Visibilité sur internet: Partie 1 et 
Partie 2
Langue d'origine : Film muet

Présentation
           Hollis Frampton est un cinéaste expérimental américain né en mars 1936 dans l'Ohio et mort en 1984 à New-York. Il était un des pionniers des arts numériques et une figure emblématique du cinéma structurel. 
Comme beaucoup de cinéastes expérimentaux il ne considérait pas qu'il faisait du cinéma expérimental mais que c'étaient bel et bien les autres qui faisaient du cinéma " commercial ". 
Le cinéma structurel dont il sera un des plus grand réalisateur est né dans les années 60 au Canada. Comme son nom l'indique c'est un type de cinéma porté sur la structure dont la forme générale est déterminée à l’avance. Cette forme, simplifiée au possible, constitue l'impression générale que le film aura sur le visionneur. Le contenu n'est qu'un accessoire dérisoire mis au service de la forme, toutes les contraintes sont elles aussi déterminées au préalable.
Les caractéristiques inhérentes aux films structurels sont les effets de clignotements, de boucles (loop), des plans reprenant la vue du spectateur et des refilmages d'écran. Dans ce film de Frampton on retrouve certaines de ces caractéristiques comme les clignotements et le principe des boucles. À noter qu'il est extrêmement rare de voir les quatre caractéristiques réunies dans un seul film. La structure d'Artificial Light repose sur une vingtaine de boucles identiques à ceci près que chaque nouvelle boucle se voit attribuée un nouvel effet remplaçant le précédent.  Cette structure peu d'ailleurs faire penser au travail du plasticien minimaliste Donald Judd dont les installations jouent souvent sur la répétition de formes.
Dans le film de Frampton, la rapidité de défilement des images nous fait vite perdre pied, on n'a pas le temps de comprendre ce que l'on voit que des effets tous plus ravageurs pour nos yeux les uns que les autres font leur apparition à chaque boucle.
On est bousculés, agressés, de plus en plus perdus tout en se sentant de plus en plus cloîtrés dans le film, car très vite cette répétition des mêmes images, bien que différenciées à chaque fois par un nouvel effet (effet miroir, superposition d'images, effet de négatifs...) nous donne une sensation d'emprisonnement. Chaque boucle commence par une vue de la lune vers laquelle on chute, ainsi à peine une boucle est elle finie qu'on se sent directement retomber dans la suivante ce qui renforce cette sensation de se trouver dans un mécanisme sans fin.
Très vite nos yeux nous piquent et petit à petit nôtre esprit s'abandonne et se laisse guider comme hypnotisé lors d'une séance de lavage de cerveau comme on pourrait en voir dans un vieux film d'espionnage où le héros se retrouve à regarder les mêmes images les yeux maintenus ouverts de force. Au bout des 24 minutes on se sent comme épuisé, vidé et on a peine à se dire qu'on regarderait bien le film une autre fois d'emblée tellement on s'est senti mal mené par les images.
Toutes ces sensations aussi peu agréables puissent elles être ressenties sont certainement celles que le cinéaste voulaient nous faire avoir et c'est chose réussie.


BOURGUIGNON Benoît, 2011-2012







 








28 février 2012

Nauman (Bruce), Live-taped Vidéo corridor, 1969


Live-taped Video Corridor
1969-1970
Bruce NAUMAN 

Fiche technique de l'œuvre:
Support: installation vidéo
Production: Bruce Nauman
Diffusion: -
Packaging:-
Nombre d'exemplaire: 1
Présence de date: 1969-1970

Sans signature, 2011-2012

Burroughts (William) et Balch (Antony), The cut-ups, 1966

The Cut-Ups
1966
William S. Burroughs et Anthony Balch

Fiche technique de l’œuvre :
Support : vidéo
Production: William S. Burroughs et Anthony Balch
Diffusion : disponible sur internet
Packaging :
Nombre d’exemplaire :
Présence de date : 1966
Présence de signature : non
Visibilité sur internet : http://www.ubu.com/film/burroughs_cut.html
Condition de diffusion et d’exposition :
Durée estimée : 19’ 38’’
Langue originale : anglais

Présentation   
            Cette œuvre est une vidéo datant de 1966, en noir et blanc qui dure 19 minutes 38. Cette vidéo est en réalité un film expérimental scénarisé par William S. Burroughs et tourné par Anthony Balch (cinéaste).
William Seward Burroughs, plus connu sous le nom de William S. Burrroughs était un romancier célèbre, connu pour ses romans hallucinés, mêlant drogue et homosexualité. Il appartenait à la « Beat Génération » ou « Génération Perdue ». La « Beat Génération » est née dans les années 1950. C’est un mouvement qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Il a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam  ou les hippies de Woodstock. Il est le précurseur du mode de vie de la jeunesse américaine des années 1960. Les artistes de la « Beat Génération » et particulièrement William S. Burroughs, tentaient de reproduire les visions dues aux hallucinogènes, les impressions de « déjà vu » ou encore tentait d’explorer l’inconscient. D’autre part, William S. Burroughs est aussi très connu pour son utilisation du « cut-up ». Le « cut-up » est une technique dans laquelle un texte ou plusieurs textes différents  se trouvent découpés au hasard puis réarrangés pour produire un texte nouveau. William S. Burroughs écrivit de nombreux romans dans lesquels on découvre des « cut-up » effectués à partir d’extraits de romans de Shakespeare et autres grands auteurs. Ces romans furent pour certains adaptés sous forme de films expérimentaux au moyen du « cut-up ».
            En réalisant ce film, le duo Burroughs - Balch voulait réaliser quelque chose d’original par le biais du « cut-up ». Le film est un montage de plusieurs routines à des vitesses différentes ; par exemple : premièrement, on voit Burroughs qui se promène. Puis, quelqu'un danse dans la rue. Puis, une peinture de Gysin. Puis, une sorte de machines à multiples facettes qui tournent. Et, Burroughs habillé comme un médecin, examinant un enfant, etc … A chaque fois ces séquences sont d’une durée égale (à l'exception de la dernière).  Le film est divisé en 4 parties, la dernière étant plus longue.
Les différentes scènes n’ont pas étaient montées ensemble afin de ne pas former de récit mais plutôt une sorte de montage abstrait, qui n’a pas vraiment de sens. Anthony Balch voulait que « chaque scène soit juste assez longue pour que le public ait à peine le temps de percevoir de quoi il s’agit ». Balch a également expérimenté différentes vitesses de films, par exemple, il utilise du 16 images par seconde à plusieurs reprises pour continuer à désorienter le spectateur.
 L’image est aussi accompagnée d’une voix off conçue par Somerville (ingénieur informatique, ami de Burroughs). Cette voix off contient des paroles de Burroughs et de son ami, le peintre Gysin (premier homme à avoir utilisé les « cut-ups »). Tous deux  répètent les phrases permutées suivantes : " Oui / Bonjour / Regardez cette photo / Cela vous semble t’il être persistant? / Bon / Merci ". Ces phrases sont des instructions provenant d’un test auditif de Scientologie. La bande son a été faite de façon totalement indépendante de l'image mais fonctionne exactement sur la même quantité de temps ce qui ajoute une autre couche de perturbation, étant donné que le public n'est pas habitué à entendre la voix utilisée de manière abstraite, séparée de l'image. On peut donc dire que les deux hommes souhaitaient produire une œuvre anti-conventionnelle, déroutante, qui amène le spectateur à se questionner sur ce qu’il voit, ce qu’il entend et comprend.
Enfin, pour recontextualiser cette œuvre, on peut prendre l’exemple du film « Requiem for a dream » de Darren Aronofsky, qui s’inspire de l’œuvre de William S. Burroughs ou tout du moins de sa pensée et de celle de la « Beat Génération » qui consiste à mettre en évidence entre autres, des sujets comme la toxicomanie,  l’opposition sociale et  politique,  le malaise et la remise en cause de l’individu au sein de la société dans laquelle il vit.

Dirand Lucie, 2011-2012


Demiaux (Bernard), Fugue en bleu pour Siloe, 1979

Fugue en bleu pour Siloe
1979
Bernard Demiaux

Fiche technique de l'œuvre:
Support: Cassette
Production: Bernard Demiaux
Packaging: Aucun
Nombre d'exemplaire: 1
Présence de date: Non
Présence de signature: Non
Visibilité sur internet: http://www.youtube.com/watch?v=y4RhjYkNiWo&context=C3c9017aADOEgsToPDskK7hbIMtYa805gwDTtqOeBc
Condition de diffusion et d'exposition: aucune
Durée estimée: 2:09

Présentation :
Bernard DEMIAUX est née a Nice mais vit et travaille à Paris et en Bretagne. Il commencera tout d'abord par faire des animations puis plus tard, pionnières du genre,il réalisera des performances artistiques en ligne sur internet a partir des années 90. ces performances feront alors appel à la participation du public et jouent sur l'imaginaire du Réseau. Dans les année 2000, il se mettra a faire des peintures numérique sur le thème de la Nature réinventée. Ses œuvres seront présenté dans de multiple grand musée tel que le Centre Pompidou, le Musée d'Art Moderne de Bologne ou encore le Musée d'Art Contemporain de Sao Paulo.

A propos de l'Apple II:
Cette ordinateur sortit par la marque Apple en 1977 et est l'un des premier ordinateur personnelle au monde à grande échelle mais ne tardera pas non plus a faire son entré dans le monde professionnel contrairement a l'Apple I qui fut construit artisanalement, dans un nombre limité et fut vendu aux amateurs.
Au départ, le prix de vente était de 1 298 $ pour la version 4 Ko de mémoire vive et 2 638 $ pour la version 48 Ko. Les utilisateurs pouvaient sauvegarder et charger des programmes et des données sur des cassettes audio puis les utiliser sur l'ordinateur étant équipé de lecteur de cassette audio.

Bernard DEMIAUX réalise ses animations à partir de plusieurs étapes les voici:
Première étape :
Tout Commence par une idée de base, DEMIAUX prépare la conception sous forme de dessins, d'ébauches et d'essais divers. Il définit alors précisément se qu'il veut exprimer et qu'elles sont les contraintes à respecter.
Deuxième étape :
Il transforme alors les formes, les couleurs et des contraintes de la composition prévu en langage informatique. Éventuellement fais des retours sur certains éléments définis lors de la première étape.
Troisième étape :
Maintenant que le langage informatique est fais, il choisira le programme adapté a se qu'il veux et celui ci  mettra en relation les données de la composition définies. Ce programme va traiter les données et proposer des combinatoires à l'artiste. En fonction de sa recherche personnelle, l'artiste va pouvoir explorer telle piste de recherche ou telle autre. En explorant une piste de recherche et découvrant le résultat de celui ci, de nouvelles idées lui viendront et il pourra ou non réintroduire en données. Il pourra penser aussi à de nouvelles contraintes de composition qui lui permettront d’accélérer la mise en forme de ses idées. Et il décidera s'il conserve ou non le résultat de la piste de recherche. En fin d'étape, il disposera ainsi pour sa recherche d'une ou plusieurs possibilités correspondant à ses propres contraintes de création définies à la première ou modifiées en cours de route.
Quatrième étape :
L'artiste fera la synthèse des différentes possibilités issues de la 3ème étape, puis décidera du choix ou non d'une possibilité ou d'une poursuite de la recherche.


Sans signature, 2011-2012

27 février 2012

Cohen (Harold), Aaron, 1971



Harold Cohen and AARON: Ray Kurzweil interviews Harold Cohen about AARON


Le professeur Harold Cohen a passé 30 années de sa vie à travailler sur AARON, une intelligence artificielle / artiste. Harold Cohen, ancien directeur du Centre pour la Recherche en Informatique et des Arts (CRCA), était un peintre anglais avec une réputation internationale bien établie quand il est venu à l'UCSD en 1968 pour un poste de professeur invité d'un an.Sa première expérience avec l'informatique suivie presque immédiatement, et il n'est jamais retourné à Londres.Cohen est l'auteur du célèbre programme AARON, un effort de recherche en cours dans la machine autonome (création artistique) l'intelligence qui a commencé quand il a été chercheur invité au Laboratoire de l'Université Stanford Artificial Intelligence en 1973. 

SERRA Gabriel, 2011-2012

24 février 2012

OMD, Enola Gay, 1980

Enola Gay
1980
OMD

Fiche technique de l’œuvre :
Support: Clip de la chanson « Enola Gay » (3,18 min) du groupe OMD
Production: OMD
Diffusion: Disponible sur internet (Dailymotion)
Nombre d'exemplaire:
Présence de date: tourné et enregistré au début 1980
Présence de signature: non
Visibilité sur internet: cliquez
Condition de diffusion et d'exposition: aucune
Langue d'origine: Anglais

Présentation
Le 26 septembre 1980, le groupe Orchestral Manœuvres in the Dark (OMD) sort un tube international : « Enola gay », il fait immédiatement polémique, d’une part car il est d’abords considéré comme une chanson pro homosexuel alors qu’il fait simplement référence à l’Avion Boeing B-29 Superfortress éponyme « Enola gay » qui le 6 Août 1945 largua la Bombe A sur la ville Hiroshima, Mais d’autre part car la chanson « Enola Gay » est la première création musicale jouée à partir de synthétiseurs qui atteint le grand public à une échelle internationale.
Le style musical est qualifié de mélange entre Synthpop et new wave.
La musique ainsi que le clip inhabituel et coloré rassemblent une multitude de détails utilisés dans l’art numérique de l’époque, tels que les premiers synthétiseurs comme le « moog » ou le « Korg MS-20 ».  Au niveau de la vidéo, les filtres qui mettent en valeur les contours colorés et les accélérations dans la vitesse des nuages dévoile un travail de postproduction plutôt colossal pour l’époque.

Joseph Burnham, 2011-2012






10 février 2012

Whitney (James), Lapis, 1966


Lapis
1966
James Whitney

Fiche technique de l’œuvre :
Titre : Lapis (présent dans l'œuvre)
Support : vidéo.
Production : James Whitney.
Diffusion : disponible sur internet.
Présence de date : 1966
Visibilité sur internet : http://www.youtube.com/watch?v=kzniaKxMr2g
Durée estimée : 9min18

Présentation
James Whitney a étudié la peinture avant de s'intéresser aux cinéma non figuratif. Il a réalisé ces premiers films en collaboration avec son frère John Whitney avant de s'atteler a " Yantra " en 1957.   La psychologie, l'alchimie, la conscience individuel sont des thèmes récurrents dans ses travaux , et se retrouvent dans " Lapis " (qui signifie "pierre" et renvoie a la pierre philosophale).
Créé en 1966 a partir d'une technique d'impression optique informatisé (élaboré pas son frère) il mis deux ans a mener son projet a terme au lieu de sept manuellement. On peut voire des variations de cercles a la manière d'un kaléidoscope  accompagné de citar indienne. La corrélation  entre musique et image (musique visuelle) crée un effet hypnotique (comme dans l'art cinétique de Henrique matos) , de transe installant un dialogue entre le voyeur et le film.
L'idée du tout et de la partie est visible par les incessantes divisions et rassemblements des "cellules" (pour le titre par exemple qui est inclue comme effet dans la vidéo) ainsi que le disait James "l'intention était une unité de structure qui résulterait en une expérience du tout ". Chaque fragment est contraint de suivre le même mouvement que ces semblables, ils apparait pourtant, qu'il cherche a exister pour eux même dans certaines figures. L'idée de cosmos, de dépassement, d'incommensurabilité  fait prendre conscience a l'homme de sa finitude, l'auteur inspiré de la culture indienne a chercher a capter l'infini du monde avant qu'il ne s'effondre. Bien que les formes restent géométriques et les tons peu nombreux, certains liens peuvent être établit avec le pointillisme de G.Seurat tel que la parade de 1889 . En effet ce mouvement apparut a la suite de nouvelles découvertes (microscopes, maladies altérant la vue..) est, si l'on en grossit une partie ; complètement abstrait (composé d'une multitude de touche de couleur).
Ainsi transparait dans l'œuvre James Whitney , la conscience individuelle, l'espace temps, la finitude de l'homme et le rapport du tout a la partie. Ses travaux ainsi que ceux de son frère ont permis de nombreuse avancée et la découvertes de beaucoup d'effet ( répertorié dans catalogu par son frère John par exemple).

 Bouttier léa, 2011-2012












8 février 2012

Graham (Dan), Present continuous past, 1974


Present Continuous Past
1974
Dan Graham

Fiche technique de l’œuvre :
Support : installation
Production : Dan Graham
Diffusion :
Packaging :
Nombre d'exemplaire : 1
Présence de date : 1974
Présence de signature : non
Visibilité sur internet :
Condition de diffusion et d'exposition : Centre Georges Pompidou (Paris)
Durée estimée :
Langue d'origine :

Présentation
Dan Graham est un artiste américain. Parmi ces œuvres, on compte une dizaine d'installations dénommées : Time delay room. Present Continuous Past est la première de cette série. L'installation se constitue de deux murs-miroirs, d'une caméra filmant la pièce et d'un moniteur. Ce dernier diffuse les images avec huit secondes de décalage. Si le corps du spectateur n'obstrue pas directement la vision que l'objectif a du miroir d'en face, la caméra enregistre le reflet de la pièce et l'image reflétée dans le moniteur. La personne voit donc sa propre image huit seconde avant et le reflet du moniteur encore huit seconde plus tard, se qui fait seize secondes dans le passé! Ainsi, à travers cette installation, Dan Graham met en place un lien entre le temps et l'espace.
 L'artiste se retire de l'installation et la place au spectateur qui a désormais un rôle participatif. Par ailleurs, l'œuvre porte une critique sur la civilisation médiatique. En effet, les individus, en entrant dans cette installation, se rendent  compte du pouvoir de la caméra, de l'écran et via le système de caméra surveillance, le contrôle de la société sur les individus et leurs comportements.
Enfin, lorsqu'on dans cet espace, on se pose directement des questions sur notre situation, sur la disposition des éléments qui nous entourent. Ce n'est donc plus un rapport esthétique que le spectateur est invité à entretenir avec l'œuvre mais plutôt un rapport essentiellement intellectuel. Le plaisir ne provient plus d'une chose belle qui se présente a notre vue mais la découverte d'une idée de l'art a laquelle nous n'avions pas forcement pensé.

Dessagne Claire, 2011-2012


7 février 2012

Warhol (Andy), Sleep, 1963


Sleep
1963
Andy Warhol

Fiche technique de l’œuvre :
Support: Extrait vidéo (10min) de "Sleep" (film expérimental)
Production: Warhol Andy
Diffusion: Disponible sur internet
Packaging:
Nombre d'exemplaire:
Présence de date: non mais film tourné en 1963
Présence de signature: non
Visibilité sur internet: http://youtu.be/pkQMJBlO0v8
Condition de diffusion et d'exposition:
Durée estimée: environ 6 heures
Langue d'origine: Anglais mais film muet

Présentation
Andy Warhol (de son vrai nom Andrew Warhola) est né en 1928 à Pittsburgh et mort en 1987.
Il fut peintre, photographe et réalisateur. Plus connu pour son travail d'artiste peintre au sein du Pop Art américain (fin 1950), Andy Warhol se lança dans la réalisation de films pendant une courte période, de 1963 à 1968.
C'est avec son œuvre Sleep (1963) qu'il fit ses pas dans le monde du cinéma. A cette époque-ci, cet art cinématographique était considéré comme "anti-art" puisque rien ne coïncide avec les normes du cinéma de l'époque.
Il s'agit du cinéma expérimental, pratique plastique considérée entre le cinéma traditionnel et les arts plastiques. Cet art se développe en marge de la société commerciale et industrielle de l'époque. Aucunes règles ne sont prédéfinies et il est considéré comme hors-normes vis-à-vis du cinéma traditionnel. Sleep, dont le seul acteur est le poète John Giorno, est d'une durée approximative de 6 heures, soit le temps d'une nuit de sommeil. Il s'agit en réalité d'une seule séquence, d'une durée réelle de 20 min et répétée plusieurs fois, il y a donc une illusion d'un plan-séquenc. Certaines parties du corps du poète J. Giorno sont filmées et montrées petit à petit. Nous pouvons voir que certains passages reviennent à plusieurs reprises différentes. Andy Warhol a donc recours au montage pour réaliser son projet. Lorsque A. Wahol réalisait des films, il improvisait bien souvent. En effet, aucun sujet, aucun scénario n'était prévu à l'avance. Tout était pensé sur le moment même.
Le cinéma expérimental cherche à montrer une image, autre que financière, commerciale, du cinéma. Ainsi, les spectateurs ont une approche différente de celui-ci.

Denis Noëmie, 2011-2012